Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics, la commercialisation de certains produits se poursuit. Pas un pas au centre-ville, devant les hôpitaux, les établissements scolaires et même des ministères, sans voir des vendeurs d'eau en sachet installés sur les trottoirs. Prix raisonnable, pour les consommateurs, 50 francs et le tour est joué pour se rafraîchir. Ils sont nombreux à s'arrêter devant les étals de fortune puisque la saison sèche s'y prête. Au regard du succès, des marques ont fleuri. Pourtant la commercialisation de l’eau en sachet a été interdite en mars 2011 par le préfet du Mfoundi, Jean-Claude Tsila, dans sa zone compétente. Une étude du Centre Pasteur de Yaoundé, relevant la qualité impropre de cette eau à la consommation, avait été relayée par le ministère de la Santé publique. Mais huit ans après, rien n’a changé, et ce n'est pas le seul produit à avoir été interdit qui continue à se vendre : le whisky en sachet se porte toujours aussi bien, de même que les médicaments de rue et films pornographiques…
Cameroon Tribune (Yaoundé) – AllAfrica